EDITORIAL

Notre colloque 2007, organisé par le Cercle Ramadier et la Fraternelle Radicale, s'est tenu le 6 octobre dernier, par un temps splendide, sur le bateau le Concorde Atlantique, quai Anatole France, à Paris.
Nous avons eu le grand plaisir d'accueillir, à l'ouverture de notre journée, le Grand Maître du Grand Orient de France, Jean Michel Quillardet.
Tous les intervenants ont répondu présent et nous avons eu des travaux d'une qualité remarquable !
Allez à la rubrique "A la Une" (menu de gauche), pour lire les rapports des interventions et tables rondes.

Dans son intervention, le Grand Maître a souligné l'importance, pour la Maçonnerie, de s'engager dans les débats qui concernent notre société. Retrouver le sens profond de la politique, « Politis » pour les philosophes de la Grèce antique, c'est-à-dire participer à l'organisation de la cité, ce qui paraît d'une importance capitale aujourd'hui pour les maçons.
Il a mené une analyse de fond quant à l'état des lieux de notre société. Il a indiqué que le Grand Orient de France allait mener une réflexion et un travail prioritaire sur l'école de la République, et sur les moyens qui manquent pour que ce soit une belle réalité.
L'égalité des chances existe-elle dès notre scolarité ? et ensuite dans le monde du travail ? Certes non ! et quel chemin pour y parvenir ! Il faut s’y atteler.
La vraie politique, pour lui, n'est pas la guerre des chefs à laquelle nous assistons, en lieu et place de régler les problèmes.
Il faut dit-il redonner de la grandeur au sens politique pour aboutir à un vrai projet de société. Il nous dit avoir conscience qu’une obédience ne peut pas être un substitut, pour affronter l’ensemble de ces questions et résoudre les problèmes sociaux, syndicaux et politiques du pays.
Mais il nous rappelle que « poursuivre à l’extérieur, l’œuvre commencée dans le Temple » est un principe pour tous les maçons, et citoyens que nous sommes.
Ces principes sont ceux d’une république laïque et humaniste.
Si nos obédiences sont limitées dans leurs actions, les maçons peuvent être chacun des relais, en s'impliquant davantage individuellement dans la vie de la cité avec leurs valeurs, sans obligatoirement un engagement partisan, pour accomplir la grande Oeuvre que nous souhaitons bâtir, afin d'améliorer cette société dans laquelle nous vivons.
Le seul regret que nous pouvons avoir de cette journée, c’est que la participation aurait pu être plus importante, car nous avons environ comptabilisé 90 participants.
Nous savons à quel point il est difficile de mobiliser d'une manière générale est encore plus le week-end en particulier. Nous ne pouvons que le regretter pour nos adhérents qui n'ont pas pu profiter de cette journée magnifique tant sur le contenu que pour l'ensemble des conditions de tenue de cette initiative.

Jean Le Garrec
Anne-Juliette Tillay