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Une société remettant en cause ses propres fondements
EDitorial
Dans l’espace maçonnique, depuis sa création, le cercle Ramadier se veut comme ayant un rôle spécifique.
Il rassemble des sœurs et des frères, engagés à gauche, principalement dans la mouvance socialiste.
Il est exclu de reproduire dans le cercle les débats partisans. Le seul objectif est d’engager librement, sans tabou, ni référence à un courant, une réflexion philosophe et politique sur la démocratie, l’évolution de nos institutions, la crise de nos valeurs en refusant le déclin, la place de la France en Europe et dans les rapports Nord – Sud.
Les sujets de préoccupations ne manquent pas.
Cette période de trouble et parfois d’angoisse s’accompagne, comme souvent dans l’histoire, par le doute de nos concitoyens et le rejet de la politique ou plutôt des politiques. Situation dangereuse qui peut entraîner vers des chemins sans issus et des tentations extrémistes.
Sauf à perdre l’objet de sa création, le cercle doit s’engager, avec modestie, mais résolument dans cette réflexion collective. Notre premier colloque à la Sorbonne, sur le déclin de la République répondait au souhait exprimé par le bureau.
La très grande qualité des intervenants a été reconnue par les participants d’où un débat riche et intéressant. En agissant ainsi, nous répondons aux grandes préoccupations maçonniques.
Rassembler ce qui est épars.
Apporter notre pierre à la construction de la cité démocratique.
Cette action se poursuit par la mise en place d’un site informatique permettant la circulation des informations et des contributions au débat.
En septembre nous poursuivrons notre réflexion pour l’organisation d’un deuxième colloque avant la fin de l’année.
Il ne suffit pas de garder la mémoire du grand dirigeant de la SFIO que fut Paul Ramadier, ou du maçon Pierre Mendes-France qui a voulu construire une vision moderne de la démocratie.
Il nous faut poursuivre le travail des créateurs et animateurs du Cercle Gérard Jacquet, Roger Fajardie, Guy Penne et Jean-Pierre Masseret.
Je voudrais citer une phrase du grand philosophe Castoriadis, inventeur du groupe «Socialisme ou Barbarie» qui, avec une vision utopiste mais aussi réaliste, écrit à propos de la démocratie: «comment susciter l’apparition de sociétés capables de mettre en question leurs propres fondements?»
Fraternellement
Jean Le Garrec